Même si le chef d’entreprise est le plus souvent entouré par tous ses collaborateurs, il n’est pas rare qu’il se sente fort isolé.
Pourquoi cette caractéristique ?
Les difficultés que rencontrent les entrepreneurs restent encore tabou. Il n’ose pas parler et donc se retrouve isolé. Il garde pour lui bon nombre d’éléments qui le rongent et l’empêchent de poursuivre correctement son travail. S’il ne prend aucune mesure, il peut alors être entraîner dans une réelle spirale qui peut le conduire à l’échec. C’est cette idée qui le ronge de l’intérieur, la peur de l’échec ! Souvent assimilé comme une défaite, cette idée a été entretenue depuis l’école et jusqu’au monde du travail. L’échec est la plus grande peur du dirigeant et peut le conduire à l’isolement. Les erreurs de parcours font partie intégrante de l’apprentissage et de l’expérience, elles permettent d’avancer.
L’entreprenariat est une aventure constituée d’épreuves qui peuvent mener au succès. Tout le monde a le droit à l’erreur. C’est un état d’esprit que la nouvelle génération d’entrepreneurs a intégré plus facilement, mais tout le monde n’a pas la même réactivité devant cette peur. Même si les situations sont différentes d’une entreprise à une autre, la manière d’assimiler et de trouver la solution peut être commune. Poser le juste diagnostic n’est pas facile pour les entrepreneurs, souvent seuls, débordés, tête baissée dans le guidon, ils entrevoient mal les dispositifs à leur portée.
Le risque pour un dirigeant qui n’y prendrait pas garde est de tomber dans un cercle vicieux. Alors qu’il pourrait devenir vertueux en travaillant sur des facteurs comme le système de valeurs, l’estime de soi, ou encore la gestion des émotions … cela lui permettrait de voir clair dans la situation, de faire la différence entre l’imaginaire et le réel. La peur est une émotion qui est là pour donner un message. Ce message est parfois difficile à entendre quand on est seul.
Confronté aux difficultés, le dirigeant ne doit pas rester seul.
Chez certains, la charge émotionnelle est si forte qu’ils ressentent un véritable besoin d’échanges et d’appui. Je ne parle pas de l’isolement physique mais de l’isolement mental et moral qui conduit le chef d’entreprise à un enfermement dans lequel il devient très difficile de sortir. Le facteur clé de succès en cette période sera la capacité à prendre conscience des difficultés avec une aide extérieure de confiance. Cette prise de conscience permet de stabiliser les émotions, la peur notamment, et de mobiliser toutes les ressources nécessaires et indispensables à la santé psychologique des dirigeants ainsi que de leurs managers et collaborateurs.
Prendre soin de soi
Il existe une grande crainte de se retrouver seul face aux difficultés quotidiennes. Le contexte sanitaire et le manque de visibilité entretiennent cette anxiété. Nous constatons qu’il y a des problématiques telles que l’alimentation, l’activité physique ou le sommeil, mais il ne faut pas négliger la question de la charge mentale, santé psychologique du dirigeant qui est essentielle. On est un meilleur dirigeant si on est en bonne forme !
Le mal être du dirigeant
Ne pas rester seul et ne pas culpabiliser. Le dirigeant est un expert, mais son activité de patron le pousse à être performant dans tous les domaines de l’entreprise. Toutes ces (pré-)occupations lui renvoient une réalité difficile à accepter : « je ne suis pas expert dans chaque activité de la société, mais je suis indispensable à MON entreprise ». La peur peut l’étourdir et la solitude est alors la cage dans laquelle il se renferme. C’est dans ces moments de stress, pris par les préoccupations de tous, étant sur chaque front, qu’il absorbe l’anxiété de chacun qui s’ajoute à la sienne. Pour faire face, il doit se poser, lever la tête et prendre du recul sur les évènements, les situations, son ressenti, ses émotions, … mais aussi être au clair avec son système de valeurs et de croyances.
Pourquoi le chef d’entreprise ne parle pas à son entourage ?
Le chef d’entreprise est le plus souvent entouré par ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs, ses associés, mais aussi sa famille, ses amis …
Mais alors pourquoi se sent-il si seul ?
C’est la peur de l’échec le plus souvent qui le paralyse. La peur génère de l’anxiété, du stress. Il est alors incapable de prendre les bonnes décisions, d’entrevoir les portes de sortie et d’être le trouveur de solutions qui l’a pousser à construire et mener son entreprise. La gestion des émotions est alors primordiale et peut être gérée avec un coach spécialisé.
En conclusion
La peur est l’émotion qui conduit le chef d’entreprise à l’enfermement et l’isolement. Les émotions ne sont que des messagers uniquement là pour nous dire : « Attention quelque chose ne va pas ! Attention je suis peut-être en danger ! »
Alors, si vous êtes un chef d’entreprise qui entend ce messager vous parler à l’oreille, n’attendez pas et poussez la porte d’un coach.
Je viens de porter une lecture attentive à l’article.
Il est d’évidence et ceci après une analyse personnelle de celui-ci
que c’est une réalité que je rencontre. Et il est parfaitement clair que si
vous n’êtes pas et ceci de manière profonde entourés et encouragés par votre entourage
global (collèges – amis/ies – familles – autres) vous ne pourrez exceller de manière optimale aux
niveaux de vos engagements professionnels. Et effectivement cela peut que nous conduire à un échec
non contrôlé. Sans un mental d’acier l’isolement est inévitable. Personnellement je suis en reconversion
professionnelle et me suis fixé avec un réel optimise un nouveau défi.
Bonjour Stéphane,
Merci beaucoup pour votre partage d’expérience.
Que ce soit pour avancer plus fort, plus vite, plus loin, l’isolement peut vite devenir un frein dans sa progression.
Bon courage dans votre reconversion professionnelle et surtout ne rester pas seul.